Raphael - Sur la route

samedi 28 juillet 2007

The Final Countdown

Le décompte a commence pour moi : je prends le train ce soir.
Je termine mon voyage avec une visite succincte de Zagreb. C'est un fort bon moyen de finir mon voyage. C'est un peu le 'juste milieu' de tout ce que j'ai pu voir lors de ce Voyage. Il y a a Zagreb un peu de la grandeur de Vienne, un peu du du charme pragois, un peu de l'effervescence de Budapest, une touche d'Italie, et l'ame et l'amour de la patrie y est slave.
Les points communs entre les destinations de mon voyage sont nombreux et significatifs : ici, comme dans toutes les villes visitées, l'empreinte Austro-Hongroise se fait sentir ; ici, comme dans toutes les villes visitées, le pays enterre plus ou moins douloureusement son passé communiste ; le dynamisme économique se voit et est en partie motivé par une très forte volonté d'intégrer la communauté européenne. Une discussion avec un croate m'a éclairé sur le fait que cette volonté s'accompagne malheureusement d'une frustration (proportionnelle a la volonte) : la sensation de faire beaucoup d'effort sans avoir rien échange. La guerre et le communisme laissent des traces que même Ariel ne peut enlever. Et pourtant les efforts pour atteindre les critères de convergence (qui, au passage ne vont pas etre respectes par la France) et les standards europeens sont presents. Dubrovnik en est une belle preuve : l'une des villes les plus touchées par la guerre opposant les serbes aux croates (ville a la frontiere), est devenue aujourd'hui un haut lieu du tourisme mondain, qui n'a rien a envier a St Trop' et Ibiza ! Il est difficile d'accepter pour les croates que malgré ces efforts et un fort sentiment europeen de leur part (preuve en est le nombre de drapeaux europeens que j'ai croise), le processus d'adhésion a l'EU me soit toujours pas a l'ordre du jour. L'autochtone me citait le cas de la Roumanie (dont la situation économique a beaucoup a envier a la Croatie) qui pourtant fait partie de l'Europe. J'aurais aussi pu citer le cas de la Pologne dont le 'sentiment européen' me fait personnellement froid dans le dos.
Il est temps pour moi de rentrer en France. La nourriture francaise me manque trop. A l'occasion de mon retour (et tres accessoirement de l'anniversaire de ma soeur Bea), ma mere va preparer une specialite francaise : la Fejuada...

Ciao,
Ainsi se termine mon voyage en Europe !

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jeudi 26 juillet 2007

Trans Europe Express

Je viens de checker les trajets retour (et oui deja). Depuis Split, la premiere gare proposee est la gare du nord (arg!), avec 4 changements (rearg!) et le trajet dure 30h (ARGG!). Sur ces 30h, on a : 17h en Croatie+Slovenie, 11h en allemagne (cela tombe bien je ne voulais pas visiter ce pays), et 1h30 en France. La moindre carte d'Europe vous convaincra de l'amour que je ressens en ce moment pour le reseau ferroviaire francais. Combien de fois il m'est arrive de raler sur le conducteur de train lambda parce que mon train avait 10 min de retard. Au moins il partait le jour meme ! Lorsque la Sncf annonce que le train arrive a 17h32, tu sais que le train arrive au pire a 17h34. Lorsque les compagnies que j'ai frequentees au cours de ce voyage annonce que le train arrive a 17h32, tu ne peux en tirer aucunes informations si ce n'est que "a priori il n'y a pas de raisons que le train arrive avant 18h".
Derniere peripetie : de Kotor (l'endroit paradisiaque sur la cote), je voulais aller a Dubrovnic (autre endroit paradisiaque sur la meme cote, mais de l'autre cote de la frontiere). Apres avoir attendu 1h30 pour le bus (temps d'attente plutot long mais acceptable dans les environs), on nous informe qu'il n'y a pas moyen de traverser la frontiere pour des raisons de feu a la frontiere entre le Montenegro / Croatie (un peu comme pendant la guerre ...). Conclusion : le plus court chemin entre un point A et un point B, c'est de rester en France !
C'est certes le chemin le plus court, mais certainement pas le plus agreable. Ce probleme de feu, m'a donne l'occation de visiter (et de rester une nuit) a Herceg Novi, la ville montenegrine la plus proche de la frontiere croate. J'ai eu la chance de tombe pile le jour d'un festival ... du livre (en serbe evidemment). Ceci n'empeche que ce detour fut fort agreable.
J'ai pu finalement traverser la frontiere le lendemain en bus, en compagnie d'une americaine faisant partie d'une forme de Mission visant a (si j'ai bien mal interprete) convertir le croate catholique en croate prothestant par le biais de cours d'anglais gratuit (denree fort necessaire dans ces contrees touristiques). Tres instructif comme voyage.
Je suis donc arrive a Dubrovnik qui devrait etre ma derniere destination. Je n'aurais pas le temps de visiter Ljubljana. Quant a Zagreb, je passerai par cette ville lors de mon expedition pour retrouver mon escalope milanaise natale.
En attendant je termine en beaute : cette ville est super !

Zdravo.

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mercredi 25 juillet 2007

Bad Ambassador

L'enfer
En quittant Budapest, j'ai entrouvert les portes des enfers : 25 h de trains avec comme escale Belgrade. Cerbere m'attendait au départ de la gare du Styx (a Budapest). Il n'a pas pris soin de m'indiquer mon train. Il est interessant comme les actions simples, comme trouver d'où va partir son train, deviennent d'une grande complexité dans certains pays : il faut soit lire des panneaux pas clairs en hongrois, soit trouver une personne qui a la fois parle anglais et connait la gare, soit suivre un groupe de touristes (a ses risques et perils).
J'ai donc pris un train-couchette pour Belgrade :
Départ : 23h
Endormissement : 0h30
Passage du contrôleur : 0h32
2eme endormissement : 1h40
Passage de la police hongroise : 1h44
3eme endormissement : 2h50
Passage de la police serbe (plus violent comme réveil) :2h58 (il est par ailleurs intéressant de noter que entre le passage des deux polices, le train n'a pas bouge...)
Arrive : 7h30

A l'arrivée a la gare de Belgrade, je pense a prendre le billet de train pour Podgorisa (destination suivante). La 'caissière' m'indique (en serbe évidemment...) que le seul train de la journée est a 13h. "Fait chier, j'aurais pas le temps de bien visiter Belgrade" que je me dis. Erreur ! J'ai même eu le temps de m'y faire chier. Qu'on se le dise, Belgrade n'est pas une Bel-ville. De toutes les villes que j'ai vues dans ma (courte) vie, c'est même la ville la plus moche que j'ai visitee (détrônant a ce titre, la ville de Plymouth UK qui pourtant est déjà fort laide). Cette ville n'a pas été gâtée par l'Histoire, j'en conviens. Je ne sais pas si c'est les deux guerres mondiales, le communisme facon Tito (tito tito par ci, tito tito par la ...), les guerres yougoslaves ou simplement le mauvais goût, mais le résultat est infernal.
Je m'empresse de prendre mon train de 13h. Démarre alors un Huit-clos interminable en compagnie de 2 touristes anglais/2 locaux/moi. Et comme dans le bouquin de Sartre (comme le département), les protagonistes enfermes dans ce compartiment vivent dans des mondes differents et ne se comprennent absolument pas. Le train démarre doucement (comme tous les trains). Pour détendre l'atmosphere, je fais une petite blague "j'espère qu'il ne va pas aller a cette vitesse pendant tout le trajet !". Les locaux ne rigolent pas. Constatant plus tard que le train n'accélère pas, je comprends pourquoi ils n'ont même pas souri. Le trajet est infernal : il fait chaud, le train pue et c'est interminable.
Exemple de dialogue :
les touristes : "- On fait un voyage pour visiter ces pays."
les locaux : "- on aimerait bien nous aussi faire un voyage comme ça."
les touristes : "- Mais bientôt avec l'Europe vous pourrez" (ne comprenant pas que le principal frein a ce voyage est l'argent et non pas le Visa)
Bref, c'était l'Enfer.
Un peu avant d'arriver (vers 23h) on a eu le droit a une vision apocalyptique : le feu a démarre dans les forets avoisinant Podgorisa. Le train avance dans la nuit avec a gauche des forets en feu, a droite des forets en feu. Les flammes de l'Enfer, comme des coules de lave, etaient très proche du train. C'était très impressionnant. Pour compléter le paysage je dirais juste que j'ai perdu le super livre que je lisais avant le depart, et que mon ipod a plante (je ne savais meme pas que ça plantait un ipod).

Si quelqu'un peut verifier avec google earth les distances entre budapest-belgrade et surtout belgrade - podgorisa (je suis curieux de connaitre la vitesse moyenne des trains que j'ai pris)

Le Purgatoire
Arrive a Podgoriza a 1h du mat. La tete dans le c. Il faut trouver un endroit ou dormir... J'ai pu trouver un endroit. Il n'y a pas grand chose a dire sur Podgorisa : petite ville de province (et pourtant c'est une capitale...). Je prends donc un bus direction la plage !!!

Le Paradis
J'arrive a Kotor : petit village perdu entre la montagne et la mer. Dans cette magnifique baie s'est forme un fjord qui n'en est pas un. Cette ville médiévale me semble un avant goût (très touristique tout de meme) du paradis. Un peu comme si St Pierre venait accueillir les touristes débarquant du "Club Med 2" pour les emmener dans de charmantes petites églises : au choix une église orthodoxe ou une église catholique (pas de synagogues, je vous ai dis que c'était le paradis...).
Dans cet Eden touristique, je me suis baigne dans une eau a la température parfaite (et Dieu sait a quel point je suis exigeant la dessus).

Voila. Amen a vous.

Ps : pour le blind test c'est particulièrement dur (sans l'aide de google) mais vous pouvez vous aider de la forme du texte pour faire des propositions.

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dimanche 22 juillet 2007

The Auvergnat (in English)

I wanted to write a post in English mainly to thanks Ehud that hosted me for several days. Since most of those who read this blog are fluent in English (except maybe those who are in London, who can't easily practice this language), it shouldn't bother a lot to have one post in English (it shouldn't change the ratio of wrong spelling...).
With Ehud and his friend (Ahmed, Michi, ...), I had the chance to discover Budapest night life. This let me think that in every part of the world people have pretty much the same way of spending they night together : a diner, a bar, a couple of drink, a cigar and I could have felt the same in Paris, London or else (except maybe for the girls). In a nutshell I felt at home, and for this reason I wanted to thanks those that have during this trip : Ehud, Ahmed, Bea and Zoe (in Vienna). They have accepted me (even if I wasn't very talkative) and it means a lot to me.
Budapest is a gorgeous city by night. I forgot to take photo by night but google did it for me. (photos).

Raph

PS: if you scroll down (come on, you can do it) until "Summer in the city", you'll find a brand new map of my trip (copywrite Thomas).

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vendredi 20 juillet 2007

Rhapsodie hongroise n° 2

Après la rhapsodie bohémienne de Prague, je passe a la version hongroise.
Ça change ! Je laisse derrière moi (non sans regret) une foule de 2 millions de touristes selon les syndicats - une grosse douzaine selon la police. Budapest, au grand dam des locaux, n'attire pas autant de visiteurs (ils ne savent pas ce qu'ils perdent, ni les touristes ni les locaux).
Je suis accueilli (et hébergé) a Budapest par mon cousin Ehud. Ceci me permet de voir la ville "from (intel) inside". La ville est économiquement dynamique. La chute du communisme a offert aux investisseurs occidentaux des opportunités de "bonnes affaires" qu'ils ne laissent pas passer. Par ailleurs, de toutes les anciennes villes rouges que j'ai pues voire, Budapest me semble la moins marquée économiquement par les années "soviétiques". Ceci vient du fait qu'après l'insurrection de 56 les russes semblent avoir été plus indulgents avec la Hongrie qu'avec d'autres pays (selon le dicton russe : "un peuple crie moins quand il a la bouche à moitié pleine"). Cela s'apparente plus pour moi au parent qui tape son enfant et s'empresse de lui offrir un cadeau pour qu'il "oublie" (l'efficacité est la même dans les 2 cas). Cette ville donne l'impression d'une économie dynamique et Europe Ready, mais lorsque l'on creuse un peu (ou que l'on parle a Ehud) on se rend compte que beaucoup de chose marchent encore au Bakshish (ex : quand un policier vous arrête en voiture, si vous n'avez pas de liquide sur vous, pas de problemes, il est pret a vous accompagner jusqu'à chez vous pour recevoir son bonus). Quand on creuse un peu plus (ou qu'on parle a la femme d'Ehud, née a Budapest), on se rend compte que la politique du pays est sclérosée par un un bipartisme inconciliable (cela ne vous rappelle rien) ou le gouvernement en place (s'il n'est pas populiste) est oblige de lever régulièrement de nouveaux impots impopulaires pour combler sa dette (la plus élevée d'Europe de l'est) afin de respecter les objectifs fixes par l'Europe pour passer a l'Euro.

je termine , le cours d'économie. Pensez a reviser, il y aura des interros surprise a ma rentrée.

Chus
Raphael

PS: ne manquez pas "Le retour de la photo" bientôt sur vos écrans
PPS: une fois de plus un clavier chelou m'interdit l'usage des accents (a part ceux que propose le correcteur orthographique). Il faudrait que je pense a prendre des photos des claviers et que je fasse une compile des plus chelou...

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mardi 17 juillet 2007

Marly-Gomont

"Les villes devraient être bâties a la campagne : l'air y est tellement plus pur"

J'ai donc quitter les touristes de Prague pour rejoindre les touristes de Kutna Hora (qui sont moins nombreux). Kutna Hora, pour ceux qui ne connaissent pas - a priori tout le monde a l'exception du journaliste du guide touristique qui accompagne mon voyage) - est une petite ville médiévale dans le trou du cul du monde les environs de Prague, qui a la particularité de faire partie du patrimoine de l'humanité. Cette ville a fait fortune grâce a ses mines d'argent, d'où la plupart des monnaies d'Europe ont été frappées. Faisant moi même partie de l'humanité, j'ai essaye de demander ma part du patrimoine en argent sonnant et trébuchant (saloperie de gravite), mais il n'y avait pas a qui parler anglais.
J'ai donc du me contenter d'une visite, accompagné de deux new-yorkaises rencontrees dans le train, qui fut fort agreable ma fois. Première conclusion : la sympathie des locaux est inversement proportionnelle a la population du lieu. Deuxième conclusion : il est nettement plus facile de retrouver sa route (après s'être perdu) dans un village qu'en ville.

Voila, ceci était un message un peu chiant (je vous l'accorde), mais c'est la campagne qui veut ça.
Le programme de demain : train ; et puis si j'ai le temps re-train (7 heures de train, je vais les sentir passer). Direction Budapest. Je vais y foutre une insurrection.

Ciao
Raphael

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lundi 16 juillet 2007

We are the champion !

Il faut que je fasse le point sur les points :

Thomas : III
Stan : I
Bea : I
Alain : I
Patrick : 0
Maman : III

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